Ecotouriisme en Corse Orientale
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Zoom sur l'impact environnemental du tourisme

29
sept.
Zoom sur l'impact environnemental du tourisme

Les vacances, le dépaysement, les nouvelles expériences, le lâcher-prise, le bien-être… voilà ce que peut nous évoquer le tourisme. C’est une bouffée d’oxygène dans notre quotidien, le moment où la pression se relâche, où l’on a envie de se faire plaisir, de sortir de notre zone de confort, de se challenger, de se ressourcer. Le tourisme c’est aussi une expérience merveilleuse de rencontres imprévisibles qui forment les souvenirs. Autant de lieux qui sont le théâtre d’échanges riches et de mélanges culturels. C’est l’occasion d’en apprendre plus sur la vie locale : son histoire, ses traditions, les bonnes adresses, les “bons plans”. Que nous soyons à 20 ou 1000 kilomètres de chez soi, nous sommes tous touriste un jour et vivons ce beau voyage qui nous sort de notre quotidien. 

Le tourisme a donc des bénéfices pour soi mais aussi pour les destinations. Il participe en effet à la préservation de l’histoire et des cultures de chaque territoire grâce aux musées, aux festivités locales… Et il permet de valoriser des métiers et des savoir-faire locaux qui pourraient être menacés sans le tourisme qui vient jouer un rôle important dans l’économie locale. À condition de consommer local bien-sûr ! 

Mais soyons honnête, le tourisme a aussi ses problématiques à résoudre notamment au vu de la crise climatique que nous vivons actuellement. Parce que oui, le tourisme a un impact sur l’environnement et le réchauffement climatique. En 2018, il a émis 118 millions de tonnes de CO2 équivalent1, cela représente 11% de l’inventaire national d’émissions de GES en France.
La mobilité représente près de 70% des émissions de gaz à effet de serre du tourisme.
Ces émissions sont dues en grande majorité au transport aller-retour des voyageurs, mais aussi à leurs hébergements, restaurants et achats de biens. Le rapport de l’Ademe nous démontre par ailleurs une forte augmentation des consommations en eau (multiplié par 3), en électricité (multiplié par 4) et en déchets pour les sites accueillant le plus de visiteurs.1




Ci-dessus le détail des émissions de gaz à effet de serre de l’année 2018.

  • Parmi ces émissions, les ¾ sont émises par les transports dont 68% sont liés au trajet aller-retour, particulièrement avec l’utilisation de l’avion qui participe à hauteur de 41 % des émissions totales du secteur. Sur place, les trajets effectués représentent quant à eux 6,6 millions de tonnes de CO2 équivalent.1
  • 20 autres % sont produits par l’hébergement, les achats de biens et la restauration qui sont les principaux autres pôles d’émissions.1
C’est pourquoi il est essentiel et prioritaire de réfléchir à nos modes de déplacements, en veillant à réduire au maximum cette pollution dominante. Pour cela, il s’agit d’abord de prendre conscience, puis d’agir.
 

1. Prendre conscience


64 % des français se disent sensibilisés à la notion de tourisme durable2. Faites-vous partie de cette catégorie ? Avez-vous conscience de votre propre bilan carbone en vacances ?

Pour cela, on vous propose dès à présent de découvrir l’emprunte carbone de votre voyage : 
  • Calculez l’empreinte carbone de votre transport via ce lien : https://impactco2.fr/transport/itineraire
  • Inscrivez ci-dessous la quantité de CO2 généré
  • Découvrez ce que cela représente (nombre de jeans produits, de kilomètres réalisés en TGV ou en voiture, etc). 
Vous pouvez aussi faire la comparaison avec d’autres éléments que le transport en déplaçant les cases entre elles (cliquez, faites glisser et constatez !).



2. Constater


Le tourisme est générateur de pollutions en amont (avec la création des infrastructures nécessaires, l’artificialisation des sols…) et pendant le séjour (consommations diverses, production de déchets…). Cela est d’autant plus inquiétant puisque le tourisme se retrouve dans une double posture de pollueur et de victime de ce changement climatique. De fait, polluer les zones touristiques les fragilisent, elles se retrouvent donc plus sensibles aux diverses pressions qui peuvent alors se jouer : canicules, baisse de la biodiversité, diminution des ressources en eau douce, incendie, baisse des rendements agricoles… 

Autant de problématiques qui impliquent que tous les acteurs du secteur (visiteurs, professionnels, industries, institutions) sont concernés et doivent rapidement opérer une transition écologique et sociale. Vis-à-vis du schéma ci-dessus, certains pôles sont plus émissifs que d’autres mais ce n’est pas pour cela que les moins polluants doivent faire moins d’efforts. Au contraire, il s’agit de réaliser une transformation globale du secteur.

3. Agir


De nombreuses pistes sont possibles :
  • Les accueillants peuvent transformer leur offre et la rendre plus respectueuses et valorisante pour l’environnement, la culture locale...
  • Les équipes de promotion peuvent concevoir de nouveaux imaginaires en valorisant des modèles alternatifs durables qui seront perçus comme désirables et permettront de changer les manières de voyager, les envies et les aspirations touristiques...
  • Les visiteurs peuvent s’engager eux-mêmes en optant pour des transports doux, des hébergements engagés, des activités locales et non polluantes, en favorisant les éco-gestes...
  • Les politiques publiques peuvent inciter à aller vers des modèles plus sobres (par exemple notre stratégie Ecotourisme Corse Orientale a été menée à l’initiative des communautés de communes Fium’Orbu Castellu et Oriente grâce au programme européen LEADER, et cela peut fonctionner en interne ou grâce à d’autres aides dans de programmes nationaux, régionaux...)

Quelques exemples de nos engagements dans développement d’une offre éco-touristique :
  • Organisation d’un évènement par saison « NATURA È SCONTRI » gratuit et accessible à tous, qui valorise l’expérience locale et sensibilise le grand public,
  • Une charte de 8 critères d’engagements respectés par nos restaurateurs (valorisation des circuits courts et des produits locaux...), hébergeurs (tri, gestion de l’eau, énergie...), guides, artisans et producteurs...
  • Des suggestions d’éco-séjours avec des itinéraires bas-carbone “sans ma voiture”, des activités sans moteur (à vélo, sur l’eau, à pieds...),
  • De la communication responsable avec des sites sensibles non géolocalisés, des propositions d’alternatives...

Et vous, vos engagements ?

En calculant votre emprunte carbone, l’idée n’est pas de vous culpabiliser mais plutôt de vous faire réaliser et prendre conscience que nous avons tous une part de responsabilité et que nous pouvons tous agir en étant pro-actif dans cette transition touristique durable. 

Des solutions sont possibles à votre échelle en devenant acteur de la préservation des sites (ramassage et tri des déchets, gestion raisonnée de la climatisation, de l’eau et de l’électricité de manière générale, achats de produits locaux, de saison...). 

Vous pouvez aussi soutenir des initiatives locales qui œuvrent au quotidien pour des projets en faveur de l’environnement. Par exemple, en Corse avec des dons à des associations comme Mare Vivu, le Conservatoire d’Espèces Naturelles ou encore La Girelle...

Sources : 

1 Ademe - Bilan des émissions de gaz à effet de serre du secteur du tourisme en France

2 Demain L’ADN

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