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Noël en Corse : traditions, coutumes et superstitions

22
déc.
Noël en Corse : traditions, coutumes et superstitions

Parmi les traditions de Noël en Corse, coutumes et superstitions se côtoient de près !

  • « Ô Rocchiu ! » ou le bûcher de Noël allumé devant chaque église.
    Les enfants du village ont pour mission de trouver suffisamment de bois pour garder le feu du 24 décembre actif jusqu'au lendemain, afin de récupérer les cendres chaudes pour les maisons.
  • « U piattu di u puvarettu » ou l’assiette du pauvre.
    Certaines familles corses continuent la tradition. On rajoute un couvert réservé à un inconnu qui pourrait frapper à la porte.
  • Par superstition, on veillera à ce que le nombre de bûches du feu de cheminée soit égal au nombre de convives à table. Attention à ceux qui en oublient un… Un décès pourrait survenir dans la famille au cours de l’année suivante.
  • « L’ochju », une croyance très ancrée encore aujourd'hui ! Le mauvais œil se traduit par la manifestation d’une influence néfaste provenant d’une forte jalousie par exemple.
    Cela se caractérise par de fortes migraines, des nausées, une lassitude inhabituelle ou encore une malchance récurrente.
  • Selon la coutume, la « Veghja de Natale » (veillée de Noël) est aussi l’occasion pour la Signadora de transmettre son savoir pour éliminer le mauvais œil.
    Ce rituel transmis de génération en génération ne peut se réaliser que durant cette veillée, dans la nuit du 24 au 25 décembre aux alentours de minuit.
    On verse de l'eau dans une assiette creuse avec un peu d\'huile en récitant la prière accompagnée de signes de croix...




Comme partout ailleurs, le repas de Noël est plutôt copieux en Corse.

Autrefois, c'est un repas léger que l'on prenait au retour de la messe de minuit. La grand-mère faisait griller le figatellu dans la cheminée accompagné de beignets de courgettes et autres déclinaisons de charcuterie (coppa, prisuttu, lonzu...).

Mais, pour le déjeuner du 25 décembre, on mettait les petits plats dans les grands ! Chaque région a ses spécialités mais il y a un plat que l'on retrouve sur toutes les tables, c'est le cabri et la pulenda.

Dans l'Alta Rocca, on servait a rifredda, un plat que l'on sert encore aujourd'hui. C'est une grosse brochette faite avec les abats de l'agneau, entouré par le voile des intestins, rôti à la cheminée et arrosé de vin, vinaigre et huile.
Mais le repas n'était pas uniquement basé sur les viandes.
Dans la région Bastiaise, on mangeait la boutargue, les œufs de mulet séchés et salés, un caviar nustrale !



Aujourd'hui, que reste-t-il de ces traditions culinaires ?

De nos jours, heureusement presque toutes nos spécialités culinaires ont gardé une place intacte, on retrouve l'identité corse sur la table.
Même si des spécialités d'autres régions sont largement répandues comme le foie gras, nos anciens plats se perpétuent et ont même une place de choix à Noël.

Pulenda, caprettu, buttaraga, ventre sont toujours de la fête !

Il y a beaucoup plus de desserts que nos anciens en avaient.
Autrefois, on retrouvait surtout des châtaignes grillées et agrumes. Il n'y avait pas profusion de denrées alimentaires et on faisait surtout avec ce qu'on avait.
Le fiadone (gâteau au brocciu) ou les frappes (beignets) se sont répandus plus tardivement.
Désormais aussi, pas question de manquer l'incontournable « Ceppu di Natale Castagniu » (bûche de Noël à la châtaigne).

Bon natale à tutti e à doppu !

Sources :
Corsica Tours
Orizzonte Magazine
Corse Net Info

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